Date et lieu
- 18 et 19 juin 1815 à Wavre et ses alentours, à 27 kilomètres au sud-est de Bruxelles et à 17 kilomètres à l'est du champ de bataille de Waterloo (province du Brabant wallon, Belgique).
Forces en présence
- Corps détaché de l'armée française du Nord (25 513 fantassins, 5 617 cavaliers, 2 635 artilleurs) sous le commandement du maréchal Emmanuel de Grouchy.
- Armée prussienne (15 000 fantassins, 2 000 cavaliers) dirigée par le général Johann Adolf von Thielmann.
Pertes
- Armée française : 2 500 morts, blessés ou disparus.
- Armée prussienne : 2 500 morts, blessés ou disparus.
Panoramique aérien du champ de bataille de Wavre
Le maréchal Grouchy obtient sur les Prussiens, à Wavre, une victoire qui vient trop tard : la bataille de Waterloo a eu lieu sans qu'il puisse intervenir. Cet ultime succès lui permet seulement d'effectuer une retraite ordonnée et de ramener en France 50 à 60 000 soldats rassemblés au cours de sa marche.
Le terrain
Le plus gros des combats va se tenir dans la ville de Wavre et sur les deux rives de la rivière Dyle , en direction du sud-ouest jusqu'à Bierges et Limal. La rivière, gonflée par les pluies, n'est pas guéable, et les chemins sont extrêmement boueux.
Les combats
Le 18 juin, tandis que se tient à 17 kilomètres à l'ouest la terrible bataille de Waterloo, le maréchal Emmanuel de Grouchy qui a poursuivi les Prussiens jusqu'à Wavre ainsi qu'il en a reçu l'ordre, est confronté au IIIe Corps prussien du général Johann von Thielmann .
D'intenses combats ont lieu sur les hauteurs, puis en ville-même pour le contrôle du pont du Christ [50.71474, 4.61054] sur la Dyle, et enfin un peu plus au sud autour du pont de bois près du moulin de Bierges [50.70762, 4.60142].
En pleine nuit, les Prussiens lancent une attaque de cavalerie sur les lignes françaises, qui résistent.
Au matin du 19, les troupes de François Antoine Teste ont pris Bierges, celles de Dominique Vandamme, comte d’Unsebourg, entrent dans Wavre et les Prussiens doivent se résoudre à évacuer la ville et battre en retraite vers Louvain, au nord.
Alors que le maréchal Grouchy s'est installé à la ferme-château de la Bawette [50.72906, 4.59909], à 2 kilomètres au nord-nord-ouest de Wavre, arrive la nouvelle de la défaite de Waterloo.
Subséquemment, les Français commencent l'évacuation entre 11 heures et midi, le corps de Vandamme restant en arrière jusque dans l'après-midi pour couvrir la retraite. Celle-ci va s'effectuer en bon ordre jusqu'en France, par Namur.
Conséquences
La bataille de Wavre, indiscutable victoire tactique française, n'en est pas moins une défaite stratégique dans la mesure où le terrain a été laissé à l'ennemi du fait de la retraite rendue nécessaire par la déroute de Napoléon à Waterloo.
Tableau - « Le pont du Christ à Wavre vers 1830 ». Gravure d'époque
Remerciements
Nous exprimons notre gratitude à M. Dominique Timmermans (voir son site L'Empire par ses monuments), qui nous a fait découvrir ce champ de bataille, la veille du bicentenaire.Crédit photos
Photos par Lionel A. Bouchon.Photos par Marie-Albe Grau.
Photos par Floriane Grau.
Photos par Michèle Grau-Ghelardi.
Photos par Didier Grau.
Photos par des personnes extérieures à l'association Napoléon & Empire.